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Commune de Merey-Sous-Montrond (25660)

  Histoire - L'école de Merey

LES ECOLES DE MEREY SOUS MONTROND

Pour comprendre l’évolution des bâtiments d’école de Merey sous Montrond, il faut imaginer le centre du village tel qu’il est représenté sur le cadastre Napoléon, établi en 1813.

A l’emplacement de l’église actuelle, se trouvait une chapelle en mauvais état avec d’un coté la voie royale, qui venait de Cery et se dirigeait vers Villers, et de l’autre côté ainsi qu’à l’arrière, le cimetière. Toujours sur la gauche en remontant la rue St Sébastien il n’y avait que des vergers, le bâtiment de la mairie n’existait pas. Seule une fontaine avait été construite à l’angle de la route du Mont.

Sur la droite de la rue St Sébastien se dressait un ensemble de bâtiments mitoyens alignés est-ouest, le premier en bordure de route était le presbytère, qui fut transformé en fromagerie puis en boulangerie, avec son verger situé au devant, emplacement du préau actuel.

C’est dans ce presbytère que se tenait la plus ancienne école connue de Merey.

La première école de Merey

En 1817, un devis établi pour des travaux à l’église, au presbytère et à la fontaine fait mention d’une salle de classe située dans le presbytère. « le presbytère situé au milieu du village, peu éloigné de l’église n’est composé que de rez-de-chaussée et grenier, le rez-de-chaussée contient deux chambres à droite de l’entrée ou se trouve la cuisine, à gauche une chambre à feu et une chambre en suivant qui sert actuellement pour l’instruction des enfants. Cet état de chose ne peut continuer puisque cette dernière pièce n’a d’autre issue que celle par la chambre à four et cuisine et ainsi une rentrée et sortie commune. Il convient donc de trouver un autre local pour y établir la classe ».

Le 23 juillet 1819 projet de construction d’une école, l’adjudication est faite en faveur du sieur Bouvot.

Le 19 avril 1820, la commune fait l’acquisition d’une maison, mitoyenne de l’école et du presbytère, appartenant au sieur Georges Laithier, parcelle 404, pour 1700francs, destinée à la tenue de l’école publique.

Le projet de construction dont l’adjudication avait été faite en 1819 en faveur du sieur Bouvot est annulé.

Néanmoins ce dernier réalisera des travaux de réparations à la maison d’école et au presbytère à l’automne 1820. La maison du sieur Laithier étant finalement destinée à une fromagerie.

Extrait du plan napoléonien de 1813

403 : presbytère et école
402 et 399 : verger et jardin du presbytère
404 : maison Georges Laithier
407 : maison Ragot, maire de Merey en 1813 .

Les immeubles 407, 408 et 409 furent détruits dans incendie en 1967.

Construction d’une salle d’école des garçons.

En 1847 Construction d’une salle d’école des garçons au dessus de la fromagerie, dans la maison Laithier, achetée en 1820. La construction a été réalisée par Joseph Doney, entrepreneur, l’ architecte fut Emile Toubin. L’école était au premier étage avec un accès par un escalier extérieur qui a été supprimé en 1984 lors de l’aménagement de la boulangerie. Au rez-de-chaussée se tenait la motopompe et en arrière les caves à fromages...

L’immeuble à droite de la boulangerie, transformé en école
des garçons en 1847 , et réaffecté à l’école de 1943 à 1959 est
au jour d'hui un logement communal.
Le presbytère construit vers 1836 va servir de classe des filles.

Un nouveau presbytère est construit à proximité de l’église, en 1835.
Ce bâtiment abritera l’école des filles et la maison des sœurs. Aujourd’hui c’est la mairie. La classe des garçons restant dans l’ancienne école à coté de la fromagerie.

Le 6 juin 1 856, la commune de Merey sous Montrond, achète l’ancien château de Jacquot de Merey,
appartenant à la maison Veil-Picard, pour servir de nouveau presbytère.
L’ancien presbytère, photo ci-dessus, qui n’av ait que vingt ans, sera réaffecté en école et en maison des sœurs puis plus tard en mairie.
Ci-dessous le plan de l’étage, réalisé par l’architecte Toubin, avec la salle de classe, à droite, et à gauche le logement de l’instituteur avec un accès direct à l’école.

En 1856, réhabilitation de l’école des filles et du logement des Soeurs.

Extrait du registre des délibérations de la commune de Merey du 20 mai 1857: « le maire expose que la maison d’école tombe en ruines et d’ailleurs insuffisante et malsaine ne pouvait être appropriée à sa destination et que la commune affectait à l’établissement des écoles l’ancien presbytère qui est en parfait état de conservation et qui compte vingt ans d’existence mais que l’appropriation de cet édifice pour sa nouvelle destination nécessitait des travaux et occasionnait des dépenses extraordinaires de l’ordre de 3000 francs ».


1880 Rapport sur l’état des classes

L’école des garçons est encore au dessus de la fromagerie.

L’école des filles est dans le bâtiment d’école proprement dit qui abrite

également les appartements de l’instituteur et de l’institutrice.

Les projets des années 1880

Dés 1880, un premier projet visant à regrouper les deux classes dans le même bâtiment est proposé par l’architecte L. Lavie de Besançon.

« Les classes de Merey sont placées l’une celle des filles dans la maison d’école proprement dite , l’autre celle des garçons à l’étage d’un vieux bâtiment servant de fromagerie, situé en face de la maison d’école dont il est séparé par la rue principale du village. Les logements de l’instituteur et de l’institutrice sont tous deux dans la maison d’école.

La classe des garçons est aussi défectueuse qu’il soit possible. C’est une longue pièce de 7m90 sur 4m80 de largeur.

L’éclairage fort insuffisant se fait sur l’une des petites faces et ne parvient pas à moitié de la chambre. La surface éclairant donnée par 2 fenêtres et une porte vitrée est de 3m75. Si nous considérons l’accès de la salle nous avons les plus tristes conditions. Un escalier extérieur en pierres de taille, non abrité, très raide, formé de 13 marches, avec une barrière en fer très ajourée comme garde corps. Tel est le moyen d’arriver à la classe. Or en hiver lorsque la neige et la glace recouvrent les marches, que le froid rend le fer impossible à saisir par des mains d’enfants, le danger est grand.

Mais là ne s’arrêtent pas les inconvénients, par sa position enclavée dans les bâtiments voisins, la toiture amène à chaque instant des gouttières considérables au point de rendre la chambre absolument inhabitable…

…aujourd’hui bien que la situation de la caisse municipale ne soit pas prospère, le Conseil Municipal, confiant dans ,la bienveillance du gouvernement pour tout ce qui touche à l’instruction des enfants et comptant sur un secours de sa part se décide à faire les travaux nécessaires pour installer convenablement les classes dans la maison d’école et mettre celle-ci en bon état d’entretien ».

1880 Rapport sur l’état des classes

L’école des garçons est encore au dessus de la fromagerie.
L’école des filles est dans le bâtiment d’école proprement dit qui abrite également les appartements de l’instituteur et de l’institutrice.

 Dans sa visite des lieux l’architecte Lavie a reconnu la possibilité de placer les deux classes et les logements de l’instituteur et de l’institutrice dans la maison d’école, laquelle n’a jamais été achevée.

Construite pour un presbytère, puis abandonnée lors de l’achat du presbytère actuel cette maison a été utilisée à peu près sans modification et l’étage est en partie disponible.

Le projet de 1880 n’a pas été retenu, la route Merey-Tarcenay étant prioritaire

Une nouvelle proposition est faite par le Conseil Municipal, le 24 mars 1887. Ce dernier a résolu de ne faire qu’une seule classe pour les garçons et les filles, sous la direction de l’instituteur, et de l’installer au rez-de-chaussée de la maison d’école au lieu et place d’une partie du logement de l’instituteur.

Cette nouvelle salle de classe aurait 10 m de longueur sur 5m20 de largeur, de sorte que 36 élèves y seraient très bien installés.

L’instituteur aurait alors une cuisine et une salle à manger au rez-de-chaussée et trois chambres à l’étage. La salle de classe actuelle des filles servirait alors de salle de mairie .Montant du devis

3757 francs. Architecte Clerget.
Mais la même année, en octobre , on revient à la proposition de 1880, à savoir deux salles de classe dans le bâtiment des écoles et suppression de la classe des garçons située dans le bâtiment de la fromagerie, celui-ci, étant en reconstruction.

Cette nouvelle salle sera située au rez-de-chaussée et occupera la salle à manger de l’instituteur.
Une pièce à l’étage servant de grenier sera appropriée pour servir de cuisine à l’instituteur, de sorte que le logement de celui-ci se composera de trois pièces à l’étage.

Montant du devis: 2530 francs, le 5 octobre 1887,
Architecte Clerget.
Il semble que ce dernier projet n’a pas eu plus de succès que les précédents et que la

commune soit revenu à une classe unique. La lettre du préfet adressée au maire le 1 juillet

1889 ne le démentira pas : «par suite de la réunion des deux écoles en une école mixte, Monsieur l’inspecteur d’académie me fait remarquer qu’aucune des anciennes salles de classe n’est suffisante pour recevoir les élèves et demande en conséquence une nouvelle installation qui pourrait se faire en transformant, en salle de classe, la cuisine de l’instituteur et une chambre attenante».

Le Conseil n’était pas de cet avis et l’inspecteur par un courrier au préfet apaisa les esprits:

« d’après la délibération du Conseil Municipal, ce dernier ne s’est pas rallié à la proposition qui lui avait été faite, mais a pris une décision qui peut être acceptée. Au lieu d’aménager une nouvelle salle de classe dans le logement de l’instituteur, il conserve la disposition actuelle sauf à assurer un agrandissement suffisant par la suppression d’un escalier et à donner aux deux baies d’éclairage des dimensions convenables. La salle de classe modifiée mesurerait 6 m50 de long sur 5 m 60 de large pour un effectif scolaire maximum de 30 élèves inscrits.

C’est un minimum d’amélioration auquel il y a lieu d’acquiescer sous peine de se heurter à une résistance peut être insurmontable ».

Dans la première moitié du 20ème siècle, il existait une seule classe mixte à Merey, la classe des garçons située dans le bâtiment de la fromagerie ayant finalement été supprimée, du moins jusqu’en 1943.

Réouverture d’une deuxième classe.

En 1943, avec l’afflux de jeunes réfugiés dans des familles de Merey, la commune réaffecte l’ancien local d’école, situé à coté de la fromagerie, pour une deuxième classe destinée aux plus jeunes, qui deviendra la « petite classe ». Elle fonctionnera jusqu’en 1959, l’instruction sera assurée par Mme Pernin, fille de Mme Vertener, jusqu’en 1946, puis par Mlle Pointurier, de 1946 à 1956, et pour terminer, Mme Gomot jusqu’en 1959.

Depuis 1900, la classe principale fût confiée successivement à:

BOLE Louis Henri, né en 1862 à Amathay-Vésigneux, nommé instituteur public à Merey sous Montrond à compter du 4 septembre 1898. Marié à Félicie Othilie THIEBAUD, cette dernière est nommée maîtresse de couture en janvier 1899.

Il quitte Merey pour Dammartin en octobre 1905. PREMOY, instituteur stagiaire à compter du 2 octobre 1905.

NICOLET, jusqu’en décembre 1919 Mlle VUILLEMIN, nommée à compter du 26 décembre 1919.
Mme VERTENER, jusqu’en 1938, date de son départ pour Montrond,
Mme More, de 1938 à 1946.
Pierre Faivre dit Gégène, de 1946 à 1956,
Mme Dame,
Mme Garnier,
Mme Bertin,
Mme Béatrice Puricelli, qui aura les cours de CM1 et CM2 à Merey, après la création du Regroupement Pédagogique Intercommunal en 1977.

En conclusion, pendant plus de deux siècles la commune de Merey sous Montrond va occuper deux bâtiments situés au centre du village pour l’enseignement scolaire de ses enfants. La commune n’était pas très riche, et la forêt était son principal revenu, ce qui explique l’utilisation des anciens presbytères pour y aménager des salles de classe. Pour des raisons de priorité, la création d’un véritable bâtiment d’école au centre du village n’aura pas vu le jour. Aujourd’hui Merey a conservé les classes de maternelle dans le cadre d’un regroupement pédagogique intercommunal , mais les enfants ont du quitter le centre du village pour un nouveau bâtiment construit en direction de Montrond le Château.

Claude Coulet